vendredi 29 mars 2013

Nouveau Livre Juliette Sméralda - La poupée d'Isis

Juliette SMARALDA est connue dans la blogosphère Nappy et au-delà dans la communauté afro-caribéenne pour ses ouvrages sur les cheveux crépus, dont le best-seller : "Peau Noire cheveux crépus histoire d'une aliénation".
Elle est la première dans la sphère francophone a avoir posé la problématique de la relation des afro caribéens avec le cheveu crépu naturel.

Voici son dernier ouvrage, que vous pouvez, par ailleurs, vous procurer au Salon by BE à Bagneux.

Cette fois, le thème abordé est l'éducation de nos enfants et ce que nous leur transmettons en terme d'estime de soi et d'apprécier leurs cheveux.

Je n'ai pas encore eu l'occasion de le lire, mais voilà un livre qui ira directement dans la nouvelle version de la NappyBliographie!

Bonne lecture et surtout n'hésitez pas à partager ici vos impressions!

jeudi 28 mars 2013

Nouvelle gamme (certifiée) - DOOBALINE

Entre les chutes de ventes de produits défrisants et un retour remarqué des femmes noires à la texture crépue naturelle le marché des cosmétiques afro est en pleine mutation.

Les marques historiques pour cheveux afro défrisés se repositionnent chacun leur tour sur des produits à destinations de cheveux naturels et améliorent la qualité de la composition de leurs gammes.
Quelles sont leurs réelles intentions? Là, il s'agit d'un autre débat. Nous pourrons, si vous le souhaitez, en reparler dans un prochain article.

Ici et maintenant, je souhaite vous présenter une gamme récente de la marque Doobaline.

En effet, je suis à titre personnel, plus intéressée par des gammes conçues originellement pour les cheveux crépus.


La gamme Doobaline est une gamme spécifique pour peaux noires et métissées et les cheveux secs à très secs. Elle se compose de 5 produits :
Un shampoing
Un après shampoing
Un Leave-in
Une lotion capillaire
Un baume réparateur

La ligne directrice de cette gamme est claire : des produits certifiés par Ecocert  et adhérents à la charte Cosmébio conçus pour toute la famille (enfants à partir de 3 ans).

L'objectif de Doobaline est de "produire des soins dermocosmétiques de luxe résolument modernes".

Les ingrédients de base choisis sont donc: l'huile précieuse de Moringa Bio du Sénégal, l'huile de Baobab Bio du Mali et le beurre végétal de Cupuaçu Bio du Brésil, combinés au Beurre de Karité, l'Aloé Vera, l'Hammamélis, l'Huile vierge de Coco Bio, la vitamine E et l'artichaut.

"Doobaline, milite pour un partage de la beauté en combinant des ingrédients issus de l’environnement africain, du sud de l’Amérique et le savoir faire d’un laboratoire français."

Je n'ai pas encore eu l'occasion de tester cette gamme, mais dès que cela sera fait (je pense aussi tester sur ma petite de 4 ans), je vous ferai mon compte rendu.

Vous pouvez, en attendant, voir l'avis d'Afrodescendante du blog Crépue et Re-belle.

vendredi 22 mars 2013

Conférence "Qu'est-ce que l'esthétique noire"


Nous avons assisté à cette conférence débat qui s'est avérée très intéressante et animée. Je n'ai pas souhaité assister à la projection du film sur Joséphine BAKER.

Les intervenants étaient :
-Isabelle MANANGA-OSSEY (fondatrice de Label Beauté Noire)
-Gillette LEUWAT( cosmétologue et créatrice de sa marque de cosmétique du même nom ainsi que de l'institut)
-Patrick LOZES (fondateur du CRAN, mais qui est principalement intervenu en tant que Pharmacien)
-Mata GABIN (comédienne)

Le débat s'est déroulé autour des questions suivantes :
  • Quels sont les critères de beauté dominants chez les femmes et les hommes noirs
  • Faut-il effacer ou affirmer la différence ethnique du corps pour le rendre désirable ?
  • A qui profite le business de l’esthétique chez les noirs ?
  • Par qui les critères de beauté doivent-ils être définis?
Cette conférence débat était organisé par l'association CAPDIV.

Le modérateur de ce débat est entré directement dans le vif du sujet après la présentation des invités.

Faut-il effacer ou affirmer la différence éthnique du corps pour le rendre désirable?

S'agissant de la question n°2, la réponse n'a pas été apporté directement par l'affirmative ou par la négative, car le constat a été posé que chez les noirs certaines différences éthniques sont effacées depuis un moment déjà et ce que ce soit de manière quasi systématique (pour le défrisage) et de manière plus inavouable pour l'éclaircissement de la peau (mais plus visible et plus choquant pour tous).
Isabelle MANANGA-OSSEY a témoigné des cas de ces femmes qui s'éclaircissent la peau jusqu'à en tomber malade et qui ne savent pas vers qui se tourner pour arrêter ou qui, une fois la pratique arrêtée, n'arrivent pas à faire face aux effets secondaires. Elle a surtout insisté sur le fait que ces femmes recherchent des soutiens qui ne les jugeront pas.
Malgré le fait que cette pratique soit flagrante pour la plupart des cas, elle reste tabou, aussi bien chez les Africains que chez les Antillais.
Tout comme le défrisage, il s'agit d'une pratique irraisonnée et addictive (les femmes utilisent des produits de plus en plus fort pour accéder aux zones difficiles telles que les phalanges, ou bien pour accélérer le processus).
Label Beauté Noire propose une écoute et surtout un accompagnement. L'association milite aussi auprès des institutions pour que les produits dangereux ne soient plus vendus sous le manteau et surtout pour que les institutions soient plus vigilentes quant à la qualité des produits cosmétiques dits "éthniques".

Gilette LEUWAT, en plus d'être cosmétologue est une militante dans l'âme et ne prend guère de gants pour exposer ses convictions.
Dans un premier temps, elle a expliqué la différence principale entre la  peau et les cheveux caucasiens et la peau et les cheveux afros d'autres part. De cette différence, découle donc la différence dans la conception des produits cosmétiques. Les produits à destination des caucasiens sont fabriqués afin de se débarrasser de l'excès de sébum (cheveux et peau) et les produits à destinations des peaux et des cheveux des afros DEVRAIENT être conçus pour relipider la peau.
Mais au contraire ils sont calqués sur les produits pour caucasiens, avec pour les rendre un peu gras, un cocktail dérivé du pétrole et autres substances chimiques qui n'ont pour qualité que d'étouffer la peau et les cheveux.
Gillette LEUWAT nous fait par de son expérience personnelle et de son constat dans la pratique de la mise en beauté en Afrique (du moins les régions qu'elle a visité). Elle a été surprise de constater que l'eau n'était pas l'ingrédient premier dans les secrets de beauté, mais plutôt les huiles.
Sa découverte la plus surprenante a été la texture des cheveux des femmes, hommes et enfants rencontrés (qui je le précise n'étaient pas métissés) : aucun n'avait les cheveux crépus, cu moins dans la conception que nous avons tous.
En effet, Gillette LEUWAT nous dit que le cheveu crépu tel que nous le connaissons est un cheveu malade. Les cheveux crépus doivent, en réalité, être frisés, bouclés ou frisés. Pour mieux comprender le raisonnement : à la naissance, les cheveux des bébés sont soit lisses, soit bouclés/ondulés, soit frisés. En grandissant les cheveux lisses, bouclent. Les cheveux bouclés/ondulés frisent et les cheveux frisés restent tels quels. Mais surtout : ils ne doivent plus changer après cela!
Ce sont les produits assèchants et inadaptés qui rendent les cheveux "crépus".
pour illustrer son raisonnement, madame LEUWAT prend l'exemple de certaines familles dont certains membres sont restés vivre dans l'environnement ou ils ont grandi et d'autres sont partis "en ville". Ceux partis en ville, ont vu la texture de leur cheveux changer et les autres ont conservé leurs cheveux bouclés et frisés.
Elle a d'ailleurs remis en cause certains ingrédients chimiques, pour leur nocivité sur cheveux crépus, et surtout d'autres pour leurs dangerosité pour la santé. Elle nous a énuméré la série de maladie dont la cause pourrait être des ingrédients des défrisants chimiques : leucémie, cancer du sein, fibromes etc...

Mata GABIN et Patrick LOZES étaient d'avis qu'il n'est pas nécessaire d'affirmer une différence, mais qu'il s'agit surtout de l'assumer. Patrick LOZES  a tenu à préciser que la chimie, n'était pas à condamner sans discernement.

A qui profite le business de l'esthétique chez les noirs ?
Après un rire général, la réponse a été : NON (oh quelle surprise?). Malgré l'émargence de nouvelles gammes destinées aux afro et menées par des Afro, les chaines de distributions, de fabrications, restent dans les mains de grands groupes, et de communautés exogènes à la communauté afro.
Les chiffres suivants ont résumés la réponse : les cosmétiques ethniques représentent  250 milliard de dollars par an ...et l'Oré*** dégage 600 millions de dollards par an sur ce segment (chiffres donnés par madame LEUWAT).
Eloquent non?
Lorsque l'on voit maintenant le revirement de (quasiment) toutes les marques, proposant maintenant une gamme destinée aux cheveux crépus naturels, et que l'on connait la chute des ventes de produits défrisants, on ne peut que se douter de la place de l'argent dans tous ces changements.

Par qui les critères de beauté (afro) doivent-ils être définis?

La réponse a été : par nous même. Nous, en tant que Noirs, mais aussi Nous en tant qu'individus.
Les médias dans les réponses des intervenants ont été incriminés. Accusés de véhiculer des images éloignées de la réalité ou même dégradantes. Le milieu professionnel aussi a été, dans une moindre mesure montrée du doigt (cas du stewart d'Air Fr***).

Questions-réponses

L'audience a eu la possibilité de poser des questions ou tout simplement intervenir. 
J'ai tenu à préciser que pour le cas du stewart d'Air F***, ses cheveux ont surtout posé problème par rapport à la signification du port des tresses chez les hommes, tout comme les locks. Ces coiffures, en effet, sont associées à la délinquances, à la négligence, voir la saleté. Alors que si une femmes avait porté ces coiffures, elles auraient été considéré, par exemple, comme trop "ethnique" (une hôtesses aux Etats unis justement a été confronté à cela).
S'agissant de qui doit définir les critères de beauté, j'ai aussi souligné que ce travail devrait être fait par les parents, la famille. Car paradoxalement, ce sont dans ces cercles que la discrimination par rapport aux cheveux crépus est la plus fréquentes et souvent la plus violente.

Une femme a tenu à souligné qu'elle avait réussi à s'affranchir des codes de beauté imposés, en revenant au naturel et que cela ne l'empêche pas toutefois, de porter des perruques ou extension. D'ailleurs, elle a enlevé sa perruque pendant sont intervention pour illustrer son propos.

Isabelle MANANGA-OSSEY a précisé dans son intervention au début, qu'elle a tenté de travailler avec un réseau de coiffeurs professionnels dans certains quartiers de Paris, mais a été confronté au total non professionnalisme des ces personnes qui exercent sans avoir aucun diplôme de coiffures ou autres agréments.
Il est inutile alors de se demander d'ou proviennent tous ces problèmes que l'on rencontre en tant que clients chez ces "coiffeurs (pour) afro"!!
Elle souhaite grâce à sa campagne, sensibiliser les institutions sur la nécessité de réorganiser en profondeur le secteur de l'enseignement de la coiffure, notamment en intégrant sérieusement le cheveu crépu dans les programmes. Et surtout que l'on entende plus après quelque minutes passées à expliquer le défrisage chimique : "de toute façon Vous savez déjà faire, pas besoin de passer plus de temps dessus"...

A ce sujet, une autre dame du public a tenu à dire que des formations existent, parcequ'elle connait un endroit ou cela se fait. Mais avec Isabelle nous avons tenu à lui préciser que ce qu'elle connait n'est pas la réalité, ni à généraliser.

Pour finir, une jeune femme est intervenu à dire qu'il est urgent d'informer le public notamment sur les dangers des produits défrisants et éclaircissants, car les utilisateurs sont encore dans un schéma de pensée dans lequels ils se sentent prisonniers. Beaucoup (trop) pensent ne pas avoir le choix. D'autres sont inconscients des dangers pour leur santé et celle de leurs enfants.

Conclusion

La prise de conscience est là, palpable. Il est clair que de plus en plus de femmes osent arrêter de défriser leur cheveux et de s'éclaircir la peau. Même ces sujets restent délicats et tabous, surtout pour la génération des cinquantenaires, il y a de plus en plus de référents vers qui se tourner et de produits de plus en plus adaptés.

Cependant, il faut rester vigilents! L'argent est le moyen de pression, le plus efficace. La preuve en est  tous ces revirements de marques cosmétiques "ethniques" et surtout tous ces débalements  de scandales sanitaires. Les consommateurs sont en éveil.
C'est à nous de jouer auprès de nos familles, de nos enfants, de nos proches. Cette action est la plus efficace.

dimanche 17 mars 2013

Entretien de vos outils - Le bicarbonate



Voici un petit poste pour vous donner une astuce pour l'entretien de vos outils de coiffage et éventuellement autres accessoires.
Je l'ai pêché dans le livre "Le Bicarbonate Malin" de Michel DROULHIOLE. Je suis tombée dessus par hasard en me baladant chez TRUFFAUT et ce livre fait partie d'une collection qui comprend des livres sur le vinaigre, le citron, l'ail etc...

Pour nettoyer vos brosses en particulier, et surtout si celles-ci sont pleines de cheveux gras, vous avez deux solutions:

-Tremper la brosse et éventuellement vos peignes dans une eau chaude (mais pas bouillante) vinaigrée jusqu'à ce que l'eau refroidisse. Il sera plus aisé de se débarrasser des cheveux et autres résidus.

-Si vous disposez d'un peu plus de temps prévoyez 1 bonne cuillère à soupe de bicarbonate pour 1l d'eau. Laissez tremper au moins la journée ou plus et ensuite vous faites tremper le tout dans la solution vinaigrée cité au -dessus.

J'ai testé la première solution et le résultat était très bien. J'ai, avant de rincer, ôté les résidus persistants. La brosse de ma fille est maintenant comme neuve!

D'ailleurs, d'après l'auteur, et si vous utilisez une brosse avec des poils non synthétiques, et bien ces derniers y gagnent aussi!!

Et vous quelles sont vos solutions de lavage?


Table ronde sur les bonnes pratiques capillaires - 8 mars 2013



Je vous l'annonçais dans un précédent post : l'ONG Label Beauté Noire lance sa campagne de sensibilisation sur les produits défrisants, après avoir réussi à faire ouvrir les yeux des institutions sur le problème de l'éclaircissement de la peau, trop longtemps sous estimé.

A l'occasion de la journée de la femme cette année, et en association avec le musée du quai Branly Label Beauté Noire organisait une table ronde autour de la question des bonnes pratiques capillaires.

Les intervenantes étaient :
Isabelle MANANGA-OSSEY (fondatrice de Label Beauté Noire)
Aline TACITE (fondatrice du salon évènementiel Boucles d'Ebène, spécialiste des locs et propriétaire du salon de coiffure, le Salon by BE)
Camille FITOUSSI (Dermatologue spécialiste de la peau noire)
Marie-France MALONGA (sociologue des médias et chargée de cours "Médias et Minorités" à l'Université Paris II )

Chacune est intervenue et nous avons pu poser les question ou intervenir à la fin des présentations.

Grâce à un superbe embouteillage, j'ai loupé environ 20 minutes des premières interventions.

Je suis arrivée au moment de l'intervention de Camille FITOUSSI.

Madame FITOUSSI nous a fait part des cas qu'elle rencontre le plus fréquemment à son cabinet et nous a fait un point sur les techniques de coiffures susceptibles de déboucher sur des désordres capillaires.
Dans un premier temps, elle nous a fait un topo sur le cheveu afro et la manière dont il pousse ainsi que ses spécificités.
Puis, madame FITOUSSI nous a relayé des anecdotes vécues avec certaines de ses patientes.
Patientes qui pour la plupart des cas arrivent trop tard à son cabinet car les dégâts sont trop importants.
En tant que médecin, elle a déploré le fait que les femmes se dirigent vers le médecin en dernier recours seulement et malheureusement dans certaines situations les choses sont irréversibles.
Les problèmes pour lesquels elle est le plus souvent consultée sont l'alopécie, je dirais même les alopécies, car elles ont des causes diverses et bien entendu la prise en charge peut sensiblement varier. Dans les divers types d'alopécie rencontrées, il y a l'alopécie de traction causée par les tresses et tissages trop serrés et celles causée par des produit chimiques (notamment les pelades).

Le docteur FITOUSSI regrette le manque d'information sur la dangerosité de certains produits mis sur le marché et a ironisé sur les lissants Brésiliens et Japonais présentés comme des soins.
Sans rentrer dans les détails de composition chimique, c'est surtout l'utilisation des produits qui sont remis en cause. Elle aussi insisté sur la fragilité des cheveux des enfants et recommande fortement d'éviter toutes tresses et élastiques trop serrés à leur base.

Madame FITOUSSI n'a pas pu confirmer le lien entre l'apparition des fibromes utérins ou du moins l'interaction entre les produits défrisants et cette maladie (je crois même qu'elle n'était pas vraiment au courant de cette information).

Aline TACITE, a refait un point sur le phénomène du retour au naturel et les raisons qui motivent les femmes noires à arrêter l'utilisation de produits chimiques, ou de tissages et tressages systématiques et non stop.
Il en est ressorti que ces raisons vont au-delà d'une envie cosmétique, purement liée à l'apparence.
Mon seul regret est qu'elle est relié le mouvent du retour au naturel au phénomène NA-tural and haPPY, sans préciser qu'au départ Nappy est un mot péjoratif et qu'il a été décidé de se le réapproprier pour en faire une caractéristique positive.
Aline est revenu aussi sur le cas de ces mamans qui défrisent les cheveux de leurs enfants pensant effectuer là un geste anodin. Geste qui a son avis est "criminel". Elle ne jette cependant pas la pierre à ses mamans et professionnels qui défrisent les cheveux des enfants. Car là encore, il s'agit d'un manque d'information en direction de ces personnes.

Pour finir, madame MALAONGA est intervenu concernant sa propre expérience personnelle sur son retour au naturel et a exposé les arguments selon lesquels les médias et ceci depuis l'apparition du commerce des cosmétique créent une hiérarchie dans les type de beautés. Elle souhaitait nous montrer des cas concrets via powerpoint, mais le matériel n'était pas compatible.

Madame MANANGA-OSSEY, souhaite à travers sa campagne qui est la première en partenariat avec les institutions, travailler auprès des plus jeunes notamment dans les écoles, mais souhaite aussi que les autorités regardent de plus près ce que des milliers de femmes appliquent plusieurs fois par an sur leur cuir chevelu mais aussi sur celui des enfants (malheureusement de plus en plus jeunes...).

Les questions posées par l'assistance ont porté sur des cas personnels et aussi sur la non compétence des professionnels afro de la coiffure ou plutôt les professionnels de la coiffure afro.
Une personne de l'auditoire, est revenu sur les prix qu'elle trouvait un peu au-dessus de la moyenne proposée dans les salon non destinés spécifiquement aux cheveux afros, mais aussi sur les prix des produits proposés par les gammes récentes.
Une autre personne, travaillant avec des professionnels non spécialisé afro et qui avait soulevé la question du traitement du cas des cheveux crépus en formation professionnelle s'est heurtée à la naïveté de ses professionnels qui estiment que traiter le cheveux crépu défrisé, ou plutôt, la technique de défrisage était amplement suffisant.

Notre conclusion :

Avec le lancement de cette campagne il ne s'agit pas de stigmatiser qui que ce soit, mais bien d'informer et surtout de pointer du doigt les divers dysfonctionnements qui ont amenés à légitimer des produits, tels que le produits défrisant.
Il sera demandé aux institutions d'être plus vigilents encore et surtout de démontrer au public quels sont ses droits mais aussi de diffuser le plus largement possible les informations permettant à tous de préserver sa santé et celle de ses enfants.

dimanche 10 mars 2013

Collier "Ethniks" : ceux-là sont pas chiks!!

Mang-OH!

(Je n'ai pas la source exacte de la photo - photo récupérée sur le site du Huffington post)

La photo publiée ci-dessus ne laisse pas de place au doute, il s'agit d'un collier destiné aux esclaves d'époque.

Et voici la version Mango ci-dessous. Le nom de cette ligne de bijoux est aussi sans équivoque...

Depuis, la marque a publié des excuses...mais sur la version espagnole de sa boutique le mot esclave est resté...

Inutile de vous faire un nouveau cours d'histoire et de vous dérouler le "pourquoi c'est choquant" de cette affiche.

Ce n'est d'ailleurs par la première fois que cet aspect de l'histoire est utilisé à des fins de mode. Adidas, il n'y a pas si longtemps avait tenté de sortir une paire de chaussure d'aussi mauvais goût que les bijoux dont nous parlons.

J'ai beau tourner ma mémoire dans tous les sens, mais je ne me rappelle pas d'autres aspects tristes et morbides de l'histoire, utilisés à des fins de mode ou de mode provok de manière répétée... Des twittos ont suggérés des pijamas en référence aux camps de la seconde guerre mondial pour aller jusqu'au bout de cette pseudo provocation.

Si vous êtes, vous aussi outrés, vous pouvez demander le retrait de cette gamme de bijoux, via la pétition suivante : https://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/mango-doit-retirer-sa-gamme-de-bijoux-style-esclave-cc-mango-bijouxstyleesclave

Ce que nous préconisons est un boycott pur et simple de cette marque, comme de la marque Guerl****. Car mine de rien, nous représentons un pouvoir d'achat et une force de frappe considérable. Nous ne devons pas avoir peur. Car l'argent brassé par ces marques, leurs donnent un sentiment d'impunité.

Notre pouvoir d'achat représente des millions, voir des milliards pour certains secteurs.

Soyons définitivement des consom'acteurs, orientons nos choix et investissons notre argent sur des produits surs pour notre santé, et respectueux aussi bien de l'environnement que de notre communauté.
Tous ces paramètres sont indispensables pour que nos enfants soient respéctés et n'ai pas à nouveau à signer des pétitions, car ils ont subi des signes de manque de respect.

Nous portons un héritage historique lourd, mais beaucoup se sont battus et nous héritons des fruits de ces combats. A nous d'être respectueux de cet héritage et surtout de faire en sorte que nos enfants puissent vivre les épaules légères et transmettent à leur tour à leurs enfants des valeurs honorables.


samedi 9 mars 2013

Inauguration des Coups de Gueule - Salon de coiffure Metiss (Martinique)


Je m'aperçois que je n'ai pas de rubrique "Coups de Gueule", et bien cet article l'inaugurera!

Je pense que l'image parle d'elle même. Enfin, du moins je pense pour la majorité d'entre vous.

Il s'agit  là d'une publicité affichée en grand dans les rues de Martinique ces derniers temps.

Et pour ceux qui ne comprennent pas le pourquoi de ce post coups de gueule, je vais exposer ci-dessous le pourquoi du comment. Je tenterai d'être brève et surtout d'exprimer le positionnement de l'association.

Ma première réaction en voyant cette image pour la première fois, a été de vouloir envoyer un message à la sauce piquante aux propriétaires de ce salon. Je compte toujours le faire, mais avec un peu moins de piment sauvage, mais toujours aussi piquant.

Les questions que je me pose sont tout d'abord, quel message doit-on comprendre? Quels services exactement sont proposés en rapport avec cette photo? Il y a-t-il une réflexion en amont avant la publication de cette photos? Sont-ils si ignorants des symboliques qui tournent autour du cheveu crépu notamment aux antilles??

En effet cette publicité est choquante car elle perpétue les préjugés sur les cheveux crépus : sales, incoiffables et moches.
De plus, il faut entendre le message qui est à peine dissimulé et je dirais même "Hurlé" en plein dans notre face : "pour être belle il faut être métis(sée)".

Je ne pense pas jouer les vierges effarouchées face à cette publicité car le message est clair. Ces derniers temps des polémiques dont je vous ferai part dans un prochain post et dont vous avez surement entendu parler surgissent, car elles soulèvent la question des préjugés sur les Noirs. Ces polémiques opposent en quelque sorte le point de vu "blanc/occidental" sur l'image des noirs ou celle qu'ils en ont et la manière dont les noirs souhaitent être considérés.

Ici, il s'agit d'un point de vu supposé noir sur les autres noirs. Et là, c'est tout aussi choquant voir pire à  notre avis.

Le message que j'ai à passer aux propriétaires de ce salon et à l'équipe qui a imaginé cette campagne publicitaire est le suivant:

"Mesdames et Messieurs

Votre campagne est tout simplement inacceptable. Elle perpétue les préjugés sur le cheveu crépu, exprimant un rejet de cette catégorie de cheveu.
En même temps, il est difficile de vous jeter la pierre connaissant le contenu des formations à destination des coiffeurs voulant se spécialiser dans le cheveu afro.
Cette formation se résume à presque rien si ce n'est comment défriser les cheveux crépus.

Cependant, même si coiffer le cheveu crépu vous parait insurmontable, je suppose que vous avez des techniques altérenatives pour contourner le traitement du cheveu crépu naturel, et que vous maitrisez peut être la pose d'extension, de tissage et diverses coupes sur cheveux défrisés.

Ma question alors, est pourquoi ne pas avoir choisi de mettre en valeur vos compétences sur cette affiche en montrant un modèle portant les cheveux défrisés et soignés par vos soins. Ou bien la dernière technique à la mode d'extension ou tissage??

Cette affiche nous laisse penser que vous y affirmez votre point de vu sur le cheveu crépu et que passer entre vos mains, permettrait de se débarraser de ce fardeau qu'il est supposé être.

Nous, Nappy Party ne pouvons accepter que ce genre de message persiste, particulièrement aux Antilles, terres ou l'histoire de ses habitants est douloureuse. Terres ou sont nés (entre autre) les conflits et les péjugés sur les caractéristiques physiques des Noirs. Terres ou les noirs, comme les noirs expatriés perpétuent ses préjugés à travers le langage (bel chivé, chivé a nèg...) et ont du mal encore aujourd'hui à s'accepter.

Nous vous invitons à réfléchir à la portée de cette affiche, et surtout à la retirer car elle est offensante.

Nous espérons, au nom de personnes qui ont fait le choix d'adopter le cheveu crépu naturel et surtout au noms des petites filles futures femmes et clientes de salon de coiffure que vous prendrez en considération ce qui vous est reproché."

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