jeudi 16 juin 2011

Dysmorphophobie? Késkécé?


Selon la définition trouvée sur Wikipédia la Dysmorphophobie se définit comme telle :

La dysmorphobie ou dysmorphophobie est la crainte obsédante (à tort ou à raison) d'être laid ou malformé.

C'est un trouble psychologique caractérisé par une préoccupation ou une obsession concernant un défaut dans l'apparence, fût-ce une imperfection légère réelle (tâches de rousseur, grand nez, pea marbrée, rides, acné, cicatrice), voire imaginaire.

Cela peut engendrer une dépression sévère ou des tentatives de suicide. Les gens souffrant de cette maladie ont une image dégradée et déformée d'eux-mêmes et des craintes déraisonnables de rejet à cause de l'interprétation qu'ils font de leur apparence. Il y a deux formes de cette maladie : une forme accompagnée d'hallucination et une forme sans hallucination.

Les patients (hommes et femmes) développent des pratiques rituelles compulsives pour couvrir leur(s) défaut(s). Ils peuvent rester un temps considérable en face d'un miroir pour tenter de se rassurer mais l'effet est souvent inverse. Ils cherchent de manière compulsive des médecins, des médicaments ou ont recours à la chirurgie plastique.

Ils peuvent aller loin pour améliorer leur apparence, utilisant des méthodes parfois dangereuses. Certains peuvent même tenter l'auto chirurgie ou le suicide. Le traitement est souvent difficile, mais il y a eu un progrès avec des médicaments tels que les antidépresseurs sérotoninergiques (ISRS - inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine).

J'ai souligné dans cette définition des éléments qui m'ont troublé. Ils m'ont troublé car la semaine dernier je réfléchissais (encore et surement parce que j'avais vu ou lu quelque chose à ce sujet) aux raisons qui nous poussent à altérer la texture naturelle de nos cheveux et de notre peau.
Je ne sais pas pourquoi, j'ai fait le rapprochement avec la dysmorphophobie, car j'en avais une idée floue.
Mais pour éclaircir mes idées, je me décide alors à regarder la définition de ce mot. La première sur laquelle je tombe est celle citée plus haut. Et là, je me dis : "la situation est bien pire que ce que je pensais..."

Certes, le rapprochement que je fais avec la pratique systématique du défrisage est risqué, car la dysmorphophobie est avant tout une pathologie, une maladie. Mais certains aspects de cette maladie se retrouvent dans nos (mauvaises) habitudes capillaires :

-utilisation de produits dangereux (défrisant chimique, produit éclaircissant etc...)
-peur du rejet (par la famille, le conjoint, les collègues, amis etc...)
-pratique rituelle compulsive (défrisage régulier dès l'apparition de repousses ou pas, enchainement de tresses ou tissages sans repos)

et surtout certains argument, complètement éloignés de la raison me poussent à dire que nous sommes atteint d'une autre pathologie qui est l'aliénation. Celle ci est plus ou moins légère selon les individus, mais nous avons tous été touchés à un moment si nous pratiquons ou pratiquions le défrisage chimique systématique.
Et si le terme d'aliénation gène certains ou que d'autres ne s'y reconnaissent pas, une autres caractéristique nous touche dans cette pratique qui est le manque de confiance en soi.

Sinon comment expliquer que certains hommes n'ont jamais vu les cheveux de leurs compagnes? Comment expliquer cette peur quasi phobique de la pluie ou de l'eau sur les cheveux? Comment expliquer cette peur de se faire toucher les cheveux? Comment expliquer que même sur des cheveux malades (alopécies, casses, plaques) nous continuions à tirer dessus ou mettre des produits dangereux?

Quelle est votre (ou vos) réponses?

6 commentaires:

  1. A mon avis,c'est un rapprochement un peu trop facile et surtout sans réelles preuves (à part les rapprochements hypothétiques) que de parler de dysmorphobie dans le cas des personnes qui se défrisent,qui appréhendent leurs repousses, qui éclaircissent leur peau etc etc... La psychiatrie intervient dans cette pathologie, qui nécessite un réel diagnostic! Car sinon, nous serions tous dans cette dysmorphobie: car nous avons tous des complexes plus ou moins prononcés en tant qu'êtres humains alors que cette pathologie est réellement grave... Voilou :)

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  2. oh zut j'ai perdu le pavé que j'avais écris peu avant!!
    Recommençons :

    Je disais donc qu'après m'être relue, je précise explicitement qu'il s'agit d'une maladie et je précise aussi que les personnes qui se défrisent (ou même s'éclaircissent)ne sont pas atteintes de cette maladie, mais d'autre chose.

    Je ne suis pas médecin, ni psychiatre, ni psychologue et j'ai moi même défrisé mes cheveux et je connais encore un tas de personne qui le font ou l'ont fait.

    J'exprime un trouble en ayant découvert la définition en entier de cette maladie.

    J'aurais pu écrire un article à charge en ne prenant que les extraits de la maladie qui m'intérressent. Et ce n'est pas le cas.

    Je pense surtout que l'on doit se poser des réelles questions sur l'usage des produits dangereux de manière systématique et irraisonnée même sur des enfants. ou un cuir chevelu malade.

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  3. Quel hasard! Hier en surfant sur le net à la recherche d'infos sur la beauté noir je me suis faite à peu près la même réflexion. Concernant la dysmorphophobie et notre image de soi.


    lisa

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  4. Bon article à mon avis. Seule remarque: défrisages répétitifs et non compulsifs. La compulsion est un symptôme psy qui englobe l'anxiété jusqu'à la réalisation de l'acte, qui répond à une obsession totalement impossible de s'en défaire... Bref c'est beaucoup plus complexe que ça.

    Beau blog.

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  5. Merci!En effet mes compétences en psy sont limitées. Et c'est auusi bien plus complexe que cela. Mais en lisant votre commentaire malheureusement beaucoup de personnes ressentent cette anxiété au point de se "cacher" tant que cet acte n'est pa accompli. Une certaine anxieté est provoquée par des élément extérieurs : famille, conjoint, amis, medias. Il nous faut donc trouver toutes les ressources (mentales et matérielles) possible s'en débarrasser.

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