Le Natural (hair) washing est ce que j'appelle faire passer des vessies pour des lanternes, faire passer du Nappyisme pour ce qui n'en est pas, faire passer des images et affirmer son contraire.
Tout d'abord et comme je l'avais déjà fait dans un précédent article, je vais remettre la définition du mot naturel, afin que nous nous entendions tous sur ce que j'exprime ici et surtout pour que l'on ne vienne pas en théorie me faire dire ce que je n'ai pas écrit.
Lorsque l'on s'engage à donner des informations en public par le biais d'un site, d'un blog, d'une page FB ou par le bais de vidéos ou même par la biais d'un compte personnel par le biais de photos, la moindre des choses est d'être cohérent et honnête. Ces deux choses n'empêchent cependant pas de changer d'avis. Mais lorsque l'on change d'avis, un minimum d'explication s'impose afin de ne pas égarer ses "followers".
Cet article, comme d'autres avant lui, m'a été inspiré par divers choses que j'ai pu lire, voir ou entendre. Et c'est particulièrement la répétition/multiplication de ces choses qui me pousse à écrire.
Les cheveux lisses mais dits "naturels"
Au risque d'en choquer beaucoup, une fois lissés, les cheveux ne sont plus dans leur état naturel et ce quelque soit la technique utilisée.
Si l'on se réfère à la définition donnée plus haut et si l'on est honnête, cela est incontestable.
En revanche, cela n'empêche en rien à la personne qui a lissé ses cheveux ponctuellement de se revendiquer comme "Naturalista" ou "Nappy" ou rien du tout...
Si l'on possède une bonne vue et même en ayant une vue de Lynx, lorsque l'on appose côte à côte deux photos avec sur l'une d'elle des cheveux lissés mécaniquement et sur l'autre les cheveux lissés chimiquement, le résultat est le même! Les cheveux sont lissés! Point!
Il suffit de présenter à quelqu'un qui n'y connait rien, ces deux photos et vous aurez votre réponse!
Présenter l'une des photos avec la mention "cheveux naturels" et l'autre avec la mention "cheveu défrisé" est complètement inutile et sert probablement à justifier le fait que l'on se sente naturelle et préciser que l'on fait partie du "bon" camps.
Les cheveux cachés mais dits "naturels"
Cacher systématiquement ses cheveux, qu'ils soient dans leur état naturel ou chimiquement lissés est un signe que l'on a du mal à assumer ses cheveux. Cela peut être dû à diverses raisons:
-incapacité à les entretenir (difficulté à choisir ses produits ou outils, difficultés techniques)
-peur du jugement
-préférence pour des coiffures pour cheveux longs
Que les cheveux soient cachés par des rajouts ou des tissages ou perruques, le processus est le même. Les cheveux sont cachés.
Se revendiquer "naturelle", sans jamais montrer ses cheveux est quelque peu incohérent, si l'on se réfère toujours à la définition donnée plus haut.
Les cheveux dits "naturels", territoire exclusivement afro?
Ce dernier point que je souhaite aborder est assez délicat car il provoque débats et conflits, chacun campant sur ses positions. Je soulève cette question car dernièrement, aux Etats Unis l'une des soeurs Monroe (deux vloggueuses) a apparemment interviewé une jeune femme blanche à cheveux bouclés ou frisés pour parler cheveux naturel. S'en est suivi une vague de critiques et de débats sur l'expression "cheveux naturels".
D'un côté les personnes qui estiment que le terme "cheveu nature"l est générique et surtout universel. Qu'il ne désigne pas seulement les cheveux des femmes noires, que toutes les femmes ont des soucis avec leurs cheveux (certaines veulent du lisse, d'autre du bouclé, le culte de la blondeur etc...). Certaines sont même allées jusqu'à dire qu'exclure les femmes non noires et métissées était du racisme.
De l'autre, les personnes qui pensent que le terme cheveu naturel est d'usage chez les femmes noires et métissées, rattaché à une histoire et une culture précise, que les problématiques des femmes noires sont spécifiques.
Pour éclaircir notre position sur ce dernier point, nous pensons que la problématique du lissage systématique des cheveux est spécifiques aux femmes noires et métissées. Comme nous le répétons, à longueur d'articles, cette histoire de cheveux n'est pas qu'une histoire de cheveux et que la problématique du retour au naturel est spécifique aux femmes noires. Mais le retour au naturel dont il est question n'est pas le retour, c'est à dire, à des produits naturels (et ou bio), à des pratiques plus saines pour les cheveux uniquement.
Il s'agit là d'accepter une texture longtemps dénigrée, que les femmes doivent accepter sans pour autant avoir éduquée pour les aimer et donc les soigner.
Le retour au naturel dont il est question, est un retour psychologique, mais aussi un retour à un apprentissage de pratiques capillaires spécifiques.
Donc pour finir, vous aurez compris que nous partageons le point de vu des personnes qui estiment que le retour au naturel est spécifique à une communauté.
Remarquons juste le fait que ce retour au naturel s'organise depuis toutes ces années exclusivement au sein de la communauté afro, que c'est grâce à l'organisation de tous ces événements que des marques spécifiques ont émergé portées par des femmes (majoritairement) concernées par cette problématique. Remarquons aussi, que les grandes marques de cosmétiques découvrent soudainement depuis peu que les femmes afro ont des besoins spécifiques (et que par la même occasion que la vente de leur produits bourrés de cochonneries et la vente de produits défrisants baisse d'année en année...).
Avec l'effet boule de neige, les journalistes s'empressent d'écrire sur le mot et mouvement Nappy.
Certains crées des blogs ou vlogs sur le sujet en quête de reconnaissance.
Tout se mélange et perd son sens car l'origine du mouvement et les raisons de la naissance de ce mouvement se diluent.
Mais si nous gardons en tête la spécificité de cette quête du retour au naturel tout en gardant en tête les raisons historiques et culturelles qui ont poussé des générations de femmes à ne pas aimer voir, haïr leurs cheveux, alors il n'y aura plus à débattre.
Pour conclure cet article (sans fin me direz-vous), nous avions choisi le terme Nappy, justement car il était à l'époque (il y a plus de 10 ans de cela) le seul pour nous qui illustrait la spécificité du cheveu afro et qui désignait la texture crépue (je le rappelle Nappy, tout comme Curly ou Frizzy désigne une des textures du cheveu afro).
De plus en plus, s'élèvent contre ce mot qui est utilisé à toutes les sauces et pour lequel toute sorte de définition est donnée. Mais il a le mérite dans sa vraie définition d'être clair.
D'un côté les personnes qui estiment que le terme "cheveu nature"l est générique et surtout universel. Qu'il ne désigne pas seulement les cheveux des femmes noires, que toutes les femmes ont des soucis avec leurs cheveux (certaines veulent du lisse, d'autre du bouclé, le culte de la blondeur etc...). Certaines sont même allées jusqu'à dire qu'exclure les femmes non noires et métissées était du racisme.
De l'autre, les personnes qui pensent que le terme cheveu naturel est d'usage chez les femmes noires et métissées, rattaché à une histoire et une culture précise, que les problématiques des femmes noires sont spécifiques.
Pour éclaircir notre position sur ce dernier point, nous pensons que la problématique du lissage systématique des cheveux est spécifiques aux femmes noires et métissées. Comme nous le répétons, à longueur d'articles, cette histoire de cheveux n'est pas qu'une histoire de cheveux et que la problématique du retour au naturel est spécifique aux femmes noires. Mais le retour au naturel dont il est question n'est pas le retour, c'est à dire, à des produits naturels (et ou bio), à des pratiques plus saines pour les cheveux uniquement.
Il s'agit là d'accepter une texture longtemps dénigrée, que les femmes doivent accepter sans pour autant avoir éduquée pour les aimer et donc les soigner.
Le retour au naturel dont il est question, est un retour psychologique, mais aussi un retour à un apprentissage de pratiques capillaires spécifiques.
Donc pour finir, vous aurez compris que nous partageons le point de vu des personnes qui estiment que le retour au naturel est spécifique à une communauté.
Remarquons juste le fait que ce retour au naturel s'organise depuis toutes ces années exclusivement au sein de la communauté afro, que c'est grâce à l'organisation de tous ces événements que des marques spécifiques ont émergé portées par des femmes (majoritairement) concernées par cette problématique. Remarquons aussi, que les grandes marques de cosmétiques découvrent soudainement depuis peu que les femmes afro ont des besoins spécifiques (et que par la même occasion que la vente de leur produits bourrés de cochonneries et la vente de produits défrisants baisse d'année en année...).
Avec l'effet boule de neige, les journalistes s'empressent d'écrire sur le mot et mouvement Nappy.
Certains crées des blogs ou vlogs sur le sujet en quête de reconnaissance.
Tout se mélange et perd son sens car l'origine du mouvement et les raisons de la naissance de ce mouvement se diluent.
Mais si nous gardons en tête la spécificité de cette quête du retour au naturel tout en gardant en tête les raisons historiques et culturelles qui ont poussé des générations de femmes à ne pas aimer voir, haïr leurs cheveux, alors il n'y aura plus à débattre.
Pour conclure cet article (sans fin me direz-vous), nous avions choisi le terme Nappy, justement car il était à l'époque (il y a plus de 10 ans de cela) le seul pour nous qui illustrait la spécificité du cheveu afro et qui désignait la texture crépue (je le rappelle Nappy, tout comme Curly ou Frizzy désigne une des textures du cheveu afro).
De plus en plus, s'élèvent contre ce mot qui est utilisé à toutes les sauces et pour lequel toute sorte de définition est donnée. Mais il a le mérite dans sa vraie définition d'être clair.
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