mardi 11 mars 2014

Un point sur les fibromes utérins et le défrisage chimique

Il y a 2 ans est paru un court article dans le magazine Sciences et Vie qui reprenait les élément d'une étude américaine faisant un rapprochement entre les fibromes chez les femmes noires et les produits défrisants chimiques.
Cette étude établissait que plus il y a avait de brûlures du cuir chevelu et plus les femmes pré disposées aux fibromes utérins en développaient.

Le raccourci a vite été fait pour certains entre défrisage et apparition des fibromes utérins.



Une chose est en tout cas sure, personne ne sais réellement de quoi sont composés ses produits défrisants et ils sont très fortement suspectés de contenir des perturbateurs endocriniens (c'est à dire des éléments chimiques qui imitent certaines cellules de notre corps en envoyant des signaux erronés et provoquent puberté précoce chez les filles ou stérilité chez les hommes). Les perturbateurs endocriniens n'aident pas en bref à la régulation des hormones et surtout sont en cause dans beaucoup de cancers.

Mais bon tout cela ne corrobore toujours pas le lien en fibromes utérins et défrisants chimiques me direz-vous.

Tout d'abord, il faut savoir que le fibrome utérin en France, n'intéresse que très peu de personnes et depuis peu de temps. Heureusement, l'association Fibrome Info France lutte activement sur ce sujet et organise régulièrement des ateliers à destination des femmes atteintes et en recherche d'écoute et de soins. D'ailleurs, des consultations spécialisées ont été ouvertes en Ile de France et en province.

La recherche en France est très en retard sur ce qui se fait aux Etats-Unis. Mais une chose est sure le fibrome chez la femme noire est particulier.

Je vous invite à lire l'article suivant : http://rue89.nouvelobs.com/2014/02/24/lien-entre-produits-defrisants-fibromes-uterins-si-simple-250051

Cet article apporte une autre information importe sur ce dit lien entre défrisants chimiques et fibromes utérins : l'étude de 2012 n'est pas la seule, et une autre étude publiée par la même équipe de chercheurs et ce quelque mois plus tard, se pose la question sur l'origine génétique des fibromes chez la femme noire. Etude largement moins souvent reprise d'ailleurs et cela est dommage pour éclairer les utilisateurs.
De plus, cet article, interroge le point de vu d'un médecin français qui lui même ne tranche pas sur le lien fibrome-défrisage.

Toutefois, certaines choses me gênent dans cet article, par forcément le point de vu de la journaliste, mais ce qui y est rapporté.
Cela me gêne beaucoup que "l'usage déraisonnable" de ces produits par les femmes soit pointé comme LA cause des problèmes capillaires des femmes noires. Et que l'on sous estime la gravité de ce produit.

Les brûlures

Oui le défrisage, brûle lorsqu'il est posé trop longtemps, mais pas seulement, il brûle la plupart des gens parce que mal appliqué, mais aussi et surtout  parce qu'il est corrosif! Ce n'est pas un produits à laisser entre les mains de tout le monde, mais surtout doit-il toujours être considéré comme produit cosmétique (je pose la même question pour les crèmes dépilatoires)??
Et puis, ce n'est pas parce que ces produit sont utilisés couramment qu'il faut les laisser courir sur le marché à la portée de tous et continuer à laisser les gens se brûler dans l'indifférence!

Les ingrédients

Le formol dont il est question est du formaldéhyde, je vous laisse découvrir ce que c'est, et c'est surtout cancérigène. Il est présent partout, il était jusqu'à peu présents dans cerains lissages brésiliens interdits depuis. Mais le produits défrisants, ne font pas l'objet d'autant d'attention et sous prétexte du "secret de fabrication" comment interdire ou faire modifier certaines gammes ou produits??
La soude est interdite depuis 30 ans maintenant dans les défrisants capillaire, mais sont substitu est tout aussi corrosif...autant dire que l'on a déshabillé Paul pour habiller Pierre (voir le contraire...)

Le mépris des naturelles, les Nappys...

La question que je me pose est "que vient faire ce titre ici?", d'autant que le paragraphe suivant ne l'argumente en rien!
Cela est plus qu'agaçant de retrouver à chaque fois que l'on parle de retour au naturel, ou de quelque chose en rapport avec le retour au naturel, une phrase assassine qui parle de ce légendaire mépris des naturelles.
Un peu d'honnêteté intellectuelle et de clairvoyance (et là je ne m'adresse pas à la rédactrice de l'article en particulier, donc pas d'attaque personnelle...) éviterait de balancer cette chose sans souligner que e soit disant mépris ou cette agressivité comme j'ai déjà pu le lire est minoritaire dans la masse, et surtout que si il y retour au naturel, c'est en réponse à quelque chose. Et ce quelque chose c'est une oppressions de la femme depuis des siècles lui faisant croire qu'elle n'a pas le choix, que le cheveu crépu est moche est incoiffable et surtout cet liste infinie de mots péjoratifs pour désigner le cheveu crépu que ce soit en français, en créole, ou en anglais.

Il ne s'agit pas ici de défendre les naturelles qui agressives (ou nappy extrémistes...ou hair-nazi...) mais bien de remettre les pendules à l'heure.
Pour le moment, les Naturalistas sont toujour minoritaires, malgré un mouvement grandissant, une prise de conscience de plus en plus évidente, et ce même dans les médias et de la part d'artistes visibles.
Le culte du lisse a encore de beaux jours devant lui, et le mépris des non naturels est lui aussi bel et bien présent et ouvert.

Alors, arrêtons de propager des idées fausses et des préjugés que ce soit sur l'utilisation de produits, notamment les produits défrisants qui ne sont pas inoffensifs que ce soit du point de vu esthétique, culturel, ou sanitaire. Nous ne savons rien d'eux. Agissons en tant que consom'acteur et demandons des comptes.
L'association Label Beauté Noire, y travaille très sérieusement et nous devons les soutenir.

Pour des renseignements sur les fibromes et les traitements contactez Fibromes Info France.

Et que ce soit sur notre rapport au cheveu et nos rapports entre nous Naturalistas et non naturelles.

Si il y a une guerre à mener c'est contre les préjugés et pour un meilleurs respect de notre santé et celle de nos enfants.

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